Aller au contenu principal
Un crédit vous engage et doit être remboursé. Vérifiez vos capacités de remboursement avant de vous engager.

Le titre est obligatoire ! ???

Wilhelm Conrad Röntgen

1901     Wilhelm Conrad Röntgen        En témoignage des services extraordinaires rendus par sa découverte des remarquables rayons ultérieurement nommés d'après lui.

Hendrik Lorentz / Pieter Zeeman

1902     

Hendrik Lorentz  / Pieter Zeeman    

En témoignage du service extraordinaire rendu par leurs recherches sur l'influence du magnétisme sur les phénomènes de radiation.

Gabriel Lippmann

Issu d'une famille française - père lorrain, mère alsacienne, tous deux juifs - Gabriel Lippmann naît à Bonnevoie (commune de Hollerich)6 au Luxembourg. Il fait ses études à Paris, au lycée Napoléon (actuellement lycée Henri-IV), où Charles d'Alméida, son professeur de sciences physiques, lui donne le goût des sciences, puis à l'École normale supérieure, où il entre en 1868. Élève brillant mais indiscipliné, il échoue au concours d'agrégation. Son parcours scolaire ne fut pas très réussi, parce qu'il s'est concentré seulement sur les disciplines qui l'intéressaient et a négligé les autres. Il part alors en Allemagne, en 1872, pour une mission scientifique officielle et travaille avec Kühne (en) et Kirchhoff à Heidelberg et avec Helmholtz à Berlin. Il commence alors ses recherches sur les phénomènes électrocapillaires.

Lippmann rentre à Paris au début de 1875, et, le 24 juillet, soutient devant la Faculté des sciences de Paris sa thèse pour le doctorat ès sciences intitulée Relations entre les phénomènes électriques et capillaires7. Sa thèse fit sensation et il rejoint alors en tant qu'attaché le laboratoire de recherches physiques de la faculté des sciences de Paris dirigé par Jules Jamin, jusqu'à sa nomination comme maître de conférences à la faculté des sciences de Paris en 1878.

En 1881, il prédit l'effet piézoélectrique inverse - un champ électrique appliqué à certaines faces de corps cristallisés produit une déformation de ce corps - après que les frères Curie eurent, l'année précédente, fait connaître l'effet direct.

En 1883, il est nommé professeur titulaire de la chaire de calcul des probabilités et de physique mathématique à la Faculté des sciences de Paris, succédant à Charles Briot, puis en 1886 professeur de physique générale et directeur du laboratoire des recherches physiques, à la mort de Jules Jamin. La même année, il est élu à l’Académie des sciences, en remplacement de Paul Desains (G. Lippmann 31 voix, Henri Becquerel 20 voix), académie qu'il présida en 1912. Lippmann s'occupe du transfert du laboratoire des recherches physiques dans les nouveaux bâtiments de la Sorbonne. En 1893, on compte 25 chercheurs au sein du laboratoire, dont Émile Amagat, Anatole Leduc et Marie Curie.

Il est président d'honneur de la Société française de photographie de 1897 à 1899, succédant à Étienne-Jules Marey, et participe à la création de l'Institut d'optique théorique et appliquée (SupOptique).

Lippmann a travaillé dans de nombreux domaines comme l'électricité, la thermodynamique, l'optique et la photochimie. À Heidelberg, il a étudié le rapport entre les phénomènes électriques et les phénomènes capillaires. Il est à l'origine de l'invention de l’électromètre capillaire, utilisé dans les premiers électrocardiographes, et du coelostat, instrument compensant la rotation de la Terre et permettant de photographier une région du ciel rendue apparemment fixe.

Il a inventé le procédé de photographie en couleurs Lippmann, qui reste à ce jour (2006) le seul à pouvoir fixer l'ensemble des couleurs du spectre au lieu d'en faire une décomposition trichrome (qui pour sa part est irréversible). Le procédé, qui fixe les franges d'interférence de la lumière, est onéreux (usage de mercure) et demande un important temps de pose, mais n'a pas été à ce jour (2006) dépassé en qualité. Il reste en particulier le seul à permettre une analyse chromatographique complète a posteriori des couleurs fixées, ce qui est par nature impossible avec les procédés trichromes.

Le Centre de recherche public Gabriel Lippmann au Luxembourg8 a été nommé ainsi en son honneur. On peut voir une photographie Lippmann au Palais de la découverte, section d'optique (premier étage).

La vie de Gabriel Lippmann et son invention de la photographie interférentielle sont au cœur du roman d'Isabelle Bergoënd, physicienne spécialiste d'optique : Le Dagobert optique, éditions Thierry Marchaisse, 2015.

Guglielmo Marconi

la télégraphie sans fil